vendredi 12 juin 2015

Apprendre à se suffire à soi-même

Il est de ces adages que l'on connaît tous, mais qui nécessitent parfois d'être expérimentés pour être réellement compris. Et assimilé. Je crois d'ailleurs que certaines histoires ne viennent sur notre chemin que pour en tirer de nouvelles leçons, et apprendre et retenir les principes de base qui permettront à THE relation de s'épanouir sans entrave. Prenons l'adage "Mieux vaut être seul que mal accompagné". Ou dans son contexte original : Celui qui est seul peut souffrir de n'être pas avec les autres ou bien il est heureux, en se disant : « Mieux vaut être seul que mal accompagné. »  (Émile Lavielle,Jean-Jacques Rousseau, "Les rêveries du promeneur solitaire", 2001).
 Qui ne le connaît pas? Qui ne l'a jamais entendu ou se l'est vu rabâché par les copines célibattantes ces soirs de grandes déprimes et solitudes? Mais il arrive que l'on en prenne que pleinement conscience de l'importance de cette règle toute simple, que lorsqu'on l'a expérimenté. Lorsque la rupture est finalement un soulagement et que l'on se rend compte que l'on s'est laissé emporter, voire étouffé dans une relation qui ne nous ressemble pas, avec une personne qui ne nous correspondait pas et que l'on avait mal choisie. Une personne avec qui on était par facilité, par confort, par peur de la solitude et non pas pour les sentiments qui peuvent unir deux personnes.
Une fois cette histoire passée, prendre conscience que l'on est vraiment mieux seul permet de prendre en maturité, de devenir également plus exigeant dans ses rencontres, de ne pas se jeter dans les bras du premier venu qui bat trois fois des cils et vous met dans son lit. Et que rien ne sert de s'engouffrer dans une relation pour faire face à une solitude passagère alors qu'elle n'en vaudrait pas la peine.
Mais une fois cette première base acquise, il reste à comprendre la deuxième étape: "Se suffire à soi-même". C'est la phase que je teste depuis maintenant plusieurs mois, apprendre à se suffire à soi-même et apprendre à s'aimer pour aimer quelqu'un d'autre et se laisser aimer par quelqu'un d'autre. Ne dit-on pas que ce sont les personnes épanouies et qui ont confiance en elle qui attire le plus? C'est d'ailleurs souvent lorsqu'on est en couple, en confiance et boosté par le regard de l'autre que l'on est le plus courtisé, c'est bien connu! Apprendre donc à s'aimer, à s'accepter, retrouver confiance en soi et un long travail, nécessaire à la reconquête de sa vie sentimentale.
Apprendre à se suffire à soi-même, qu'est-ce que c'est au quotidien? C'est se servir un petit verre de vin en guise d'apéritif, seule devant un bon film. C'est aller au cinéma sans compagnie. C'est d'aller marcher le long de la plage sans âme sœur pour vous tenir la main. C'est être bien avec pour seule compagnie, soi-même. C'est de savoir apprécier une soirée au calme avec un bon bouquin ou un bon film, c'est aimer passer du temps avec ses amis sans ressentir la pression sociale du couple, c'est faire les boutiques le samedi après-midi avec pour seul conseil le solde de son compte bancaire, c'est se cuisiner de bons petits plats que pour soi. C'est faire des projets pour soi, pour avancer, pour réussir. C'est accepter et faire accepter à son entourage (parfois plus difficile...) que l'on peut être célibataire et parfaitement heureux, car l'amour n'est pas seul source de bonheur sur terre.
On the plus side, I can watch whatever I want tonight!

C'est selon moi l'étape indispensable à une nouvelle rencontre. Être bien dans son corps, dans sa tête, avoir une vie équilibrée et accepter sa vie comme elle est. Comprendre que l'on peut être heureux sans compagnie dans sa vie et comprendre que c'est en acceptant que l'on peut être seul et heureux que l'on finira par être deux et heureux.


lundi 25 mai 2015

No zob in Job?


Il est une règle d'or qui semble répandue lorsqu'il s'agit de relations au travail. Du professionnel, rien que du professionnel. Pourtant, il est une autre idée commune, elle aussi très répandue concernant l'amour et le travail: de nombreuses rencontres se feraient sur le lieu où l'on passe le plus clair de son temps: au bureau. Selon une étude réalisée par Monster en 2007, 30% des couples se sont rencontrés au travail et pas moins de 50% des personnes interrogées avouent régulièrement sur un de leurs collègues. Et selon une étude de TSN Soffre datée de 2013, 12% des personnes interrogées déclarent avoir eu une histoire d'amour au moins une fois dans leur vie au travail. Bien sûr, s'il est totalement idiot de croire qu'une fois la porte de l'entreprise franchie, toutes considérations d'ordre sentimental sont mises au placard, il faut toutefois rester prudent, car ces relations peuvent être lourdes de conséquences. La taille de l'entreprise joue aussi beaucoup dans le passage ou non à l'acte. Il est évident que si vous craquez pour le collègue de l'étage du dessus qui appartient à un service totalement différent du votre, les conséquences ne seront pas les même que si ce collègue se trouve travailler chaque jour dans le même open space que vous, dans votre service, ou dans une TPE/PME ou le nombre de salariés n’excèdent pas les 10 personnes...

Et si on prenait le risque?

Il semble donc pour moi évident que la règle no Zob in Job est à respecter scrupuleusement, surtout s'il s'agit d'une envie d'aventure, d'amourette passagère et légère... Mais après tout, si l'on rencontre l'Amour, le vrai, celui avec un grand A et tout le bazar, faut-il passer à côté d'une telle attirance pour ne pas entacher les relations de travail? Le jeu n'en vaut-il pas la chandelle au regard de la difficile tâche que de trouver quelqu'un avec qui l'on soit à la fois complice et en harmonie et avec qui l'on partage des intérêts communs? J'ai tendance à croire, bien que le métier que j'exerce soit l'un des métiers les plus précaires et les plus prisés de France et de Navarre, qu'il est encore plus difficile de trouver chaussure à son pied lorsqu'il s'agit d'amour que de trouver un poste intéressant. De plus, il est loin le temps que les moins de 20 ans ne peuvent plus connaître, où l'on passait 30 années de sa vie dans la même entreprise! Les carrières évoluent, les postes se chevauchent, les gens sont plus mobiles et les carrières dans une vie sont multiples. En prenant cela en considération, le risque est-il si grand? Alors j'ai tendance à penser que si je rencontrais quelqu'un qui vaille que je prenne le risque de compromettre l'ambiance de travail de ma petite boîte, je n'hésiterais pas. Après tout, alors que nous passons des dizaines d'heures par jour au travail, n'est ce pas le lieu le plus propice pour nouer des liens solides avec quelqu'un et d'apprendre à connaître tous les aspects de sa personnalité? Car du moment que la sincérité est le maître mot de la relation, même en cas de rupture, il est tout à fait possible de rester adulte et de se comporter comme tel. C'est donc, selon moi, une conversation sérieuse qui doit avant tout être la règle du bureau des cœurs. Il est surement plus prudent de garder la relation discrète à ses débuts, tant qu'elle n'est pas solide et mûrit. Mais en partant du principe que, de toute façon, une relation constitue en soi, toujours une prise de risque, il ne me semble pas incohérent de prendre le risque de sortir avec un de ses collègues. Il est d'ailleurs avéré que des couples se forment au travail grâce à des centres d’intérêt commun, un parcours (école, diplôme, entreprises) commun et un cercle professionnel similaire. Qui n'a jamais rêvé d'une histoire à la Derek et Meredith, avec les regards qui en disent long dans le bloc opératoire et les silences lourds de sens dans l’ascenseur? Quoi qu'il en soit, une telle relation se doit d'être mûrement réfléchie et il vaut mieux prendre le temps d'apprendre à connaître le brun ténébreux du service informatique qui vous plaît tant avant de se lancer dans l'aventure des relations secrètes au travail, caché dans le placard à fourniture. Mais finalement n'est-ce pas la recette magique d'une relation qui démarre bien? De la sincérité, une réflexion poussée, la découverte de l'autre avant le passage à l'acte et la prise de risque couplé au grain de folie qui rendra la relation excitante et grisante?

jeudi 26 mars 2015

Pourquoi je me suis désinscrite de Tinder.

KOra is looking for love in all the wrong places
- "J'en ai marre des cas soc' de Tinder, je veux rencontrer quelqu'un autrement". 
- "Euh..Et tu veux faire comment au juste pour rencontrer quelqu'un si tu te désinscris de Tinder"? C'est l'air ahuri de mon collègue qui m'a fait réaliser à quel point les rencontres en ligne sont devenues en l'espace de cinq ans, la norme des rencontres 2015. Mais au fait, ils faisaient comment les gens pour se rencontrer avant les sites de rencontres et les applications? Ah mais oui! Ça me revient! Ils se parlaient, en vrai. Ils s'abordaient dans les bars après s'être donné du courage en s'enquillant un shooter de rhum arrangé. Ils se rencontraient au travail, lors d'une soirée chez des amis communs, à un concert...Bref, dans la vraie vie, là où les rencontres sont empreintes d'authenticités et demandent déjà un certain degré d'implication.


Qu'il est simple, derrière son écran, d'aborder une belle blonde ou ce beau brun aux yeux bleus: "Salut, ça va? :)". Allez. Je vous mets au défi d'entrer dans le premier bar de votre quartier et d'aller aborder le premier parfait inconnu que vous trouvez charmant avec votre Salut, ça va. Eh oui, ça demande un peu d'audace, du courage aussi, un peu de créativité pour capter l'attention de sa cible par de longs jeux de regards appuyés avant de se jeter à l'eau et cela requiert un certain goût du risque, celui de se prendre une veste, un joli râteau, un regard dédaigneux (vous savez celui du décryptage tête-pied-tête retour à l'envoyeur!) ou au contraire de repartir avec un numéro ou mieux encore, un date, un vrai!

Dans la France rurale d'il y a un siècle, on épousait souvent un voisin. On se rencontrait au bal (plutôt version bal musette que bal de cendrillon d'ailleurs!). Alors sans vouloir revenir à cette époque révolue, j'aspire effectivement aujourd'hui à plus d'authenticité dans mes futures rencontres. Les rencontres en ligne ont le défaut d'être surfaite, on consomme, on met un barbu dans son panier, on match avec un tennisman avec qui on ira boire une bière à 4€ pour finalement se carapater au bout d'une demi-heure après avoir réalisé que si l'on n'avait pas pu ressentir une quelconque alchimie derrière son ordinateur, l'alchimie n'est toujours pas au rendez-vous sur la place de la comédie à la chaleur du parasol chauffant... Rencontrer quelqu'un de chair et d'os c'est le découvrir physiquement, intellectuellement, émotionnellement, succomber à un charme, à un sourire, à une attitude, c'est se projeter, c'est fantasmer, c'est faire travailler son imaginaire, c'est recourir à ses sens, son instinct, user de créativité pour entamer une conversation, c'est rougir à un compliment sans pouvoir se dérober du regard de l'autre, bref c'est se sentir en vie! C'est sentir que les possibilités sont infinies, que la vie est un cadeau qu'il ne faut pas gaspiller, c'est refuser de faire le légume dans son canapé à la recherche d'une photo potable à liker tout en regardant une rerererererediffusion de l'épisode 7 - saison 3 de Friends.

Ouais. Ok! Mais on la rencontre où, si on ne la rencontre pas sur Tinder, cette personne qui va nous plaire?
Si l'on en croit l'étude de Michel Bonzon et de Wilfried Rault datée de 2013, tous deux chercheurs à L'institut national d'études démographiques, on rencontre son premier conjoint ( toute personne avec qui l’on vit ou l’on a vécu en couple marié, pacsé ou non.) dans une soirée entre amis à 18%, pendant nos études à 15%, dans un lieu public à 15%, dans les boîtes à 11% ou encore sur son lieu de travail à 10%. A contrario, seulement 1% des interrogés affirment avoir rencontré leur conjoint sur Internet.... (Pour ceux qui sont curieux de lire l'enquête, c'est ici!) Preuve donc, s'il en fallait une, que sur Internet, on ne s'y connecte pas pour y chercher l'âme sœur et même si de nombreux témoignages de couples heureux formés grâce à Badoo, Adopte un mec ou Meetic sont parvenus à mes oreilles je persiste et je signe, je passe mon tour! Je laisse donc à d'autres la joie de s'enquiller des rendez-vous à l'aveugle avec le premier match venu et retourne dans l'arène de la vraie vie en commençant par ouvrir les yeux et regarder autour de moi si ma future histoire ne se trouve pas juste sous mon nez à attendre patiemment que je décroche de mon écran.

Moi, je pense que les belles rencontres, elles se font partout, mais surtout ailleurs


lundi 23 février 2015

Pourquoi les femmes sont de vraies fausses indépendantes.

Je suis la première à clamer une véritable indépendance. Revendiquée à tel point qu'il m'est souvent difficile de me laisser inviter par un homme. Et indépendante, je le suis. Je travaille, je vis seule et subviens, seule, à mes besoins,et au-delà de mon indépendance financière, je vis, en véritable célibattante, une relation épanouie avec moi-même.
Lorsque je suis en couple, je peux très vite me sentir étouffée. J'aime sortir de mon côté avec mes amis, faire des activités que pour moi, bref, même en couple, j'ai besoin de ma liberté.
Comme moi, nous sommes de plus en plus nombreuses à nous revendiquer indépendante, une indépendance qui ne semble d'ailleurs pas particulièrement plaire aux hommes qui fuit comme la peste ces filles qui ont un niveau d'études plus élevé que le leur et un compte en banque tout aussi méritoire voire avec quelques zéros en plus.

Mais sommes-nous réellement indépendantes?

L'indépendance dont je me targue semble retomber comme un soufflé lorsque je dois faire mon niveau d'huile ou réparer mes toilettes qui fuient, contrainte de faire appel à un collègue et d'appeler à la rescousse mon frère pour qu'il m'aide par téléphone à effectuer la délicate tâche. Ou lorsque je dois poser un miroir sur mon armoire et réparer le tiroir de ma commode. C'est effectivement vers un mec que je me tourne dans ces situations manuelles. Cela signifie-t-il pour autant que je ne suis pas indépendante? Si le bricolage ne fait pas partie des cordes à mon arc, je suis pourtant toujours célibataire, et toujours apte à me débrouiller. Déléguer ne me semble pas nécessairement rimer avec dépendance.

Nous ne sommes pas faits pour vivre seuls. Les femmes, aussi indépendantes soient-elles, ont besoin des hommes à leur côté (une moitié du même sexe peut également s'appliquer ici). Et vice-versa. Mais ces messieurs ne semblent pas habitués à ce nouveau schéma, trop habitué à ce que l'on ait besoin d'eux, sans qu'eux aient besoin de nous, avec en prime, un flash-back dans les années "Ma Sorcière bien-aimée"! S'il est vrai cependant que l'indépendance est aujourd'hui, acquise pour de nombreuses femmes qui contrôlent leur sexualité grâce aux moyens de contraception, qui ont une place aux côtés des hommes dans le monde du travail et qui sont tout autant capables te faire bouillir la marmite que les hommes, il n'en reste pas moins que cette indépendance peut être un fardeau.

Un jour mon prince viendra....blablablabla

J'ai été bercée aux contes de fées. Dès mon plus jeune âge, j'ai rêvé devant La Belle au Bois Dormant et adoré Blanche Neige. Et j'ai immédiatement adopté le refrain "Un jour mon prince viendra, un jour il m’emmènera..." 

Oui, comme le souligne Charlotte dans l'épisode 1 de la Saison 3 de Sex and The City, "Tout ça parce que les femmes souhaitent simplement être sauvées". Ah! Elle est belle l'indépendance quand le fantasme de la belle demoiselle en détresse et du cheval blanc resurgit des méandres de l'enfance.
Oui mais y'avait Pocahontas et Jasmine aussi! Et Mulan!
Mais c'est vrai ça! Toutes les princesses de mon enfance n'étaient pas aussi niaises que Cendrillon. Pocahontas tint tête à son père et à John Smith, qu'elle quittera d'ailleurs dans Pocahontas 2, un monde nouveau pour John Rolfe. Jasmine, au caractère bien trempé, n'a rien d'une princesse toute de rose vêtue aux attentes aussi édulcorées qu’"ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants". C'est une jeune princesse indépendante, qui a du cran et qui souffre de vivre sous la tutelle oppressante de son père le Sultan. Elle fuguera d'ailleurs le jour de son mariage arrangé avec son prétendant, Jafar! Sans parler de Mulan, qui se fait passer pour un homme pour partir au combat.
Une petite révolution qui s'explique si l'on regarde la chronologie de ces Disney: Blanche neige est adapté en 1937, Cendrillon en 1950 et La Belle au Bois Dormant en 1959. La transition s'opère dès La Belle et la Bête, sortie en 1991, puis Aladdin en 1992 et Pocahontas en 1995. À croire que les Princesses des années 90 ont pris le pli de Mai 68 et ça tombe bien. Je suis de la génération 90! Un produit hybride à mi-chemin entre la Princesse rose et l'héroïne rebelle.
"Écoute Charlotte, si ça se trouve nous sommes les beaux chevaliers en question. Et c'est nous qui devons nous sauver toutes seules!" Ah! Regardons d'un peu plus près ce qu'en pense Carrie! ;)

"Et si le prince n'était jamais arrivé, est-ce que Blanche Neige serait restée éternellement dans son cercueil de verre? Où est-ce qu'elle aurait fini par se réveiller, recracher la pomme, trouver un boulot avec des avantages sociaux et se faire un bébé grâce à la banque du sperme? Je ne cessais de me demander si au fond de chaque femme sûre d'elle et aux convictions bien ancrées, ne se cachait pas une princesse fragile et délicate qui ne demandait qu'à être sauvée. Charlotte avait-elle raison? Est-ce que les femmes ne demandaient qu'à être sauvées?"

C'est là que Carrie touche un point douloureux en chaque femme indépendante que nous sommes. J'ai été élevé dans l'idée que je vaux autant qu'un homme, mais qu'au-delà de cette évidente vérité, je dois le justifier en permanence, le prouver en somme. Est-ce pour cette lutte de l'indépendance que je partage mon appartement avec un ours en peluche? Cette indépendance n'est-elle finalement pas un fardeau bien trop lourd à porter sur mes frêles épaules, incapables de soulever un carton au moment de mon déménagement? N'ai-je pas finalement une secrète envie de vivre dans une dépendance totale d'un homme et dans l'addiction de ce qu'il m'apporterait? Sommes-nous si indépendantes que nous le prétendons ou plutôt, sommes-nous aussi indépendantes que la société veut qu'on le soit en 2014? Et pourquoi les hommes ont-ils si peur des femmes indépendantes?

Si je ne regrette en rien ma vie de célibattante indépendante, il m'arrive de me surprendre à rêver qu'un homme vole à mon secours, m'enlace dans ses bras vigoureux et me protège de ce monde cruel (lire cette phrase sur un air de violon langoureux un peu comme ça). Alors peut-être qu'il faudrait un juste milieu entre ces femmes ultra-indépendantes et ces hommes un peu perdu, souvent macho. Peut-être qu'il faudrait que je retrouve la Blanche Neige en moi pour la faire cohabiter avec ma Pocahontas.


vendredi 13 février 2015

Célibataire: Comment tenir le choc de la Saint Valentin?

14 self-conviction pour passer le 14 en toute sérénité

KOra just doesn't get the big deal about this holiday.

1. Se dire que de toute façon, ce n'est qu'une fête commerciale inventée par les marchands de cartes pour le business. Et qu'on économise plein d'argent!

2. Se dire que de toute façon si on vous avait offert un bouquet de fleurs, il aurait fini par faner. Un peu comme l'amour


3. Se dire que c'est un excellent moyen de ne pas se prendre la tête à devoir trouver à sa moitié le cadeau parfait. Parce que c'est toujours compliqué de trouver des idées si peu après Noël

4. Se dire que rester chez soi à la Saint Valentin c'est esquiver toute tentation au restaurant et donc ne pas exploser ses points Weight Watcher alors que l'on vient tout juste de prendre ses bonnes résolutions

5. Se dire qu'aller au restaurant à la Saint-Valentin, c'est jouer le jeu des restaurateurs qui en profitent pour faire flamber les prix


6. Se dire que l'amour, c'est aussi l'amour de ses amis, de sa famille... Love is all around us! Et ça réchauffe le cœur!

7. Se dire que le célibat c'est être libre, libre comme l'air, hyper indépendant! On fait ce qu'on veut, quand on veut, on regarde ce qu'on veut à la télé, on mange que ce qu'on aime, on range quand on veut, on dort quand on veut, on se lève quand on veut, on sort quand on veut...On est liiiiiibre!

8. Se dire qu'on est 13 millions de célibataires en France qui passent la Saint-Valentin seul et que donc on n’est pas tout seul dans ce cas

9. Se dire qu'il vaut mille fois mieux se faire une Contre Saint-Valentin (aussi appelé Sans-Valentin) entre amis parce que les amis c'est pour la vie alors que l'amour...ça va, ça vient!


10. Se dire que ça dégouliiiiiiiiine d'amour. C'est beau mais c'est INSUPPORTABLE!!!




11. Se dire qu'on est une personne géniale et que pour de vrai si on était pas si exigeant on pourrait avoir un Valentin d'un claquement de doigts


12. Se dire que de toute façon c'est Tous des trous du cul! (Big up à toi ma Bretonne!)


13. Se dire qu'aujourd'hui avec un bon vibro, un congélateur pour ovocytes et une carte bleue on a pas besoin d'eux!


14. Se dire qu'on peut tout à fait être un heureux célibataire et un malheureux en couple!

dimanche 8 février 2015

Doit-on respecter la règle des trois rendez-vous?

Elle est omniprésente dans n'importe qu'elle comédie romantique ou série américaine digne de ce nom: la règle des trois rendez-vous consiste à attendre au moins le troisième rendez-vous avant de s'adonner au désir charnel. C'est d'ailleurs de ces films qu'on la tire, cette règle. Mais en pratique, que penser de cette règle? Est-ce un gage de réussite d'une relation? Est-on une fille de mauvaise vie si l'on cède aux sirènes du plaisir coupable dès le premier rencard?

Parmi mes amies, les discours sont dissonants. Pour les unes, la règle des trois rendez-vous est une règle d'or, à ne surtout pas transgresser. Alors que pour les autres, tout se joue au feeling. Un, deux, trois, quatre rendez-vous, peu importe. Il s'agit avant tout de rester soi-même et de se comporter en son âme et conscience.

De mon expérience, cette règle est de toute façon faussée par le comportement des mecs du XXIe siècle. Un mec qui n'a aucunement l'intention de s'engager ne le fera pas plus parce que vous l'avez fait galérer pendant une dizaine de rendez-vous. Tout comme un homme qui a un réel désir de stabilité et qui trouve en vous ce qu'il cherche peut tout à fait s'épanouir à vos côtés, et ce, même si vous avez couché avec lui dès le premier date

Mais en sachant que les mecs de nos jours ne sont pas fiables, qu'ils sont de plus en plus à la recherche d'un plan cul, voire même qu'ils cherchent juste à tirer un coup puis disparaître dans la nature, sans un mot, la prudence est de mise. Et se tenir à la règle des trois rendez-vous, c'est faire preuve de prudence. Trois rendez-vous permettent de mieux cerner la personne que vous fréquenter, de poser les bonnes questions. Mais surtout, cette règle permet d'envoyer le bon signal. Vous attendez parce que vous souhaitez vous lancer dans du sérieux. Vous n'êtes pas adepte des PQR. Quoi de mieux que de ne pas coucher avec un garçon pour lui faire comprendre que s'il vous veut vraiment, il va falloir qu'il s'investisse?

Et même si la règle des trois rendez-vous ne convainc jamais un mec de s'engager durablement si celui-ci ne l'a pas décidé ainsi, c'est au moins un bon moyen de garder sa dignité et de pouvoir se regarder dans le miroir sans lire une lueur de culpabilité au fond du regard. C'est aussi s'éviter la douloureuse mésaventure de ne jamais entendre son téléphone sonner, ni le lendemain, ni le surlendemain, ni le sur-surlendemain.... Puis, soyons honnêtes. Les hommes n'envisagent pas de faire leur vie avec une salope. Et pour eux, le raccourci est très vite fait. Il n'y a rien de mal à vouloir s'amuser un peu, si les mecs ont le droit de coucher à droite à gauche sans conséquence et d'avoir des coups d'un soir, il n'y a pas de raison que les femmes ne le puissent pas. C'est l'égalité des sexes. Encore faut-il être au clair avec soi-même. Sommes nous vraiment constituée comme les hommes et en capacité de séparer l'émotionnel du physique? Personnellement, j'en suis bien incapable. Trop entière pour cela. Trop naïve aussi. * You're so naive yet so!*

Mais il faut se souvenir d'une chose. Que je sache, cette règle a été mise en lumière par les Américains, dans les films romantiques américains. Et il est compliqué de vouloir transposer la culture américaine à notre mode de vie français sans que les dès soient pipés. Aux États-Unis, un date est très institutionnalisé. Cinéma, restaurant, etc.. Les dates prennent une forme assez formelle. Dans un cadre bien établi, il est facile d'y instaurer des règles. Les Américains se fréquentent un temps, peuvent même se fréquenter pendant des mois sans se dire officiellement en couple, puis vient la question fatidique du "Are you my boyfriend?", étape qui n'existe pas réellement à proprement parler en France. En France, c'est, soi ça marche, naturellement, soit c'est du PQR. Et surtout, il n'est pas toujours facile d'avoir de véritable rendez-vous avec un mec que vous venez de rencontrer. Très vite, une fois les premiers verres du "on fait connaissance" passé, on reçoit le fameux texto "Chez moi ou chez toi?". Pas facile dans ces conditions de vivre la scène du baiser devant la porte et du très sage "Good night" en laissant le prétendant sur le paillasson. Non, mais. Franchement. Les phrases types des comédies romantiques mode "Je passe te prendre à quelle heure?" n'hésite que dans les films.

Qu'en pense Carrie?

Mais le mieux est encore de laisser la parole aux experts. Ou plutôt aux expertes de Sex and The City qui bien sûr, n'ont pas manqué de soulever la question dès la première saison.

Saison 1 épisode 6. Premier rendez-vous officiel entre Carrie et Big

 "- Tu avais bien dit qu'avec ce mec c'était du sérieux, tu ne vas pas coucher avec lui tout de suite? Charlotte
- Ça y est, elle va nous ressortir son livre "les bonnes règles de conduite"! Miranda
- Les bonnes femmes qui ont écrit ce bouquin ne doivent jamais se faire sauter alors elles ont inventé cette théorie de merde pour que les femmes qui se font sauter se sentent coupables. Samantha
- Mais si tu veux vraiment avoir une chance de garder un homme, tu dois le faire patienter pendant au moins 5 rendez-vous! Charlotte
- T’exagère un peu! Carrie
- Non. Parce que le nombre de rendez-vous qu'il faut attendre avant de coucher avec un type est proportionnel à ton âge. Charlotte
- Oublie toutes ces bêtises et évite d'atterrir dans son lit dès votre premier rencard... Miranda
- Troisième! Carrie
- C'est trop tôt! Charlotte
- Regarde la réalité en face, il y a des mecs qui vont te laisser tomber si tu baises avec eux au premier rendez-vous et d'autres qui le feront si tu attends le dixième. Samantha
- Parce que toi tu as déjà été jusqu'au dixième rendez-vous?? Miranda
- Et bien sûr à moins que tu sois amoureuse de lui. Charlotte
- C'est vrai. C'est vrai c'est quand même assez important de savoir si ça colle au niveau sexe avant de trop s'investir et d'en souffrir ensuite. Samantha
- Oh, mais c'est très digne de souffrir! Charlotte
- Oui c'est une chose que tu fais si bien! Miranda
- On doit quand même être obligée de se restreindre un peu non? Carrie
- Depuis quand tu es si victorienne? Samantha
- Les victoriennes avaient un avantage pour elles, elles valorisaient l'amour. Charlotte
- Il n'y a pas de véritable histoire d'amour sans le sexe. Miranda
- Oui et pourtant on peut aussi bien s'éclater avec quelqu'un qu’on n’aime pas! Ou qu'on ne respecte pas... Samantha
 
- À vrai dire je mourrais d'envie de coucher avec lui, mais d'après ce que j'avais compris cela ne constituait pas une preuve de maturité... 
Je ne respecte pas toujours les règles de conduite. Je me laisse guider par mes émotions. Et d'ailleurs je suis sûre que la plupart des grandes histoires d'amour ont commencé par le fait de coucher ensemble dès le premier rendez-vous. Enfin je crois. Je ne serais pas la première à le dire. Et s'il ne me rappelle jamais, je penserais affectueusement de lui que c'est un trou du cul. Carrie, à elle-même. 

Big a rappelé. Et ils sont restés, non sans mal, un an ensemble, dans la saison 1. Et faut-il rappeler que Big et la Big love story de Carrie? L'Homme de sa vie?

Cet épisode a été tourné en 1998.... Le débat en 2015 reste toujours ouvert, avec, pour les filles, cet éternel cas de conscience.


mardi 3 février 2015

Retour aux sources


Fini le temps de l'innocence, on ne connaît pas les petits déjeuners à Tiffany's et les romans d'amour qui durent. Ici (New York ndlr), c'est le règne du café à 7h du mat et des histoires de fesses à oublier aussi vite que possible. Ici, il faut avant tout savoir se protéger et avoir le dernier mot. Cupidon a quitté le poulailler. Comment a-t-on pu se mettre dans un tel merdier?
Dans cette ville il y a des milliers voir des dizaines de milliers de femmes qui vivent la même chose. On les connaît et on est tous d'accord pour dire qu'elles sont géniales. Elles voyagent, elles payent leurs impôts, elles n'hésitent pas à s'offrir une paire de lacets en cuir avec semelles très chic à 400 dollars et elles sont seules. C'est comme l'énigme du Sphinx; pourquoi y'a-t-il autant de supers nanas célibataires et que des nuls chez les célibataires mâles? 



Carrie, Sex and the City, saison 1, épisode 1.